Élections européennes : « Faites entendre votre voix »

Lors du prochain scrutin européen en 2024, les jeunes qui seront âgé·e·s de 16 ans pourront également prendre part au vote. Toutefois, il·elle·s devront d’abord s’inscrire sur le registre des électeur·rice·s. Pourquoi est-il si important qu’il·elle·s le fassent ?

Les élections européennes ont lieu tous les cinq ans. Les citoyen·ne·s des 27 États membres élisent 705 député·e·s qui siègent au Parlement européen. Notre pays en compte 21. Les jeunes belges et européen·ne·s résidant en Begique, âgé·e·s de 16 et 17 ans, pourront donc, pour la première fois, participer au scrutin l’année prochaine. Après l’Autriche, Malte et la Grèce, la Belgique est le quatrième pays européen à abaisser l’âge du droit de vote. Une étape importante, selon les eurodéputées belges Kathleen Van Brempt (Vooruit) et Saskia Bricmont (Ecolo). « Aujourd’hui, en Europe, nous ne définissons pas seulement la politique pour les cinq prochaines années », explique la députée européenne Kathleen Van Brempt. « Nous travaillons également à une législation qui façonne l’Union européenne pour 2030, 2040 et même 2050. C’est l’Europe des jeunes, l’Europe dans laquelle il·elle·s vivront, travailleront et fonderont une famille. Il est donc tout à fait normal que nous leur donnions aussi la possibilité de voter et leur permettions de déterminer la direction à prendre. » Sa collègue francophone Saskia Bricmont partage cet avis : «Le stéréotype selon lequel les jeunes sont désintéressé·e·s de la politique persiste depuis longtemps et l’idée selon laquelle il·elle·s ne participent pas aux décisions concernant leur avenir m’a toujours révoltée. Les initiatives prises par des jeunes foisonnent. On peut citer les expériences des conseils communaux des enfants et les marches pour le climat. Ces initiatives témoignent de la volonté des jeunes d’être entendu·e·s. Rien de tel que dialoguer, échanger, confronter nos idées, apprendre… »

Saskia Bricmont
Kathleen Van Brempt

Pourquoi voter aux élections européennes ?

Les exemples concrets suivants montrent que l’Europe a bel et bien une influence sur la vie quotidienne des jeunes.

  1. L’utilisation du smartphone : Dans toute l’Europe, on peut surfer sur Internet sans frais d’itinérance. Ceux-ci ont été supprimés par la législation européenne, qui permet aussi de remplacer la batterie de son smartphone et, à partir de l’année prochaine, de recharger tous ses appareils avec un seul et même type de chargeur.
  2. Les réseaux sociaux : L’Europe veille également à ce que les réseaux sociaux ne diffusent pas d’informations dangereuses ou illégales et protègent les données des utilisateurs.
  3. Les festivals : L’Europe souhaite se débarrasser des emballages à usage unique en interdisant les gobelets jetables et les pailles en plastique.
  4. Le shopping en ligne : Si nous commandons un article en ligne, nous pouvons le renvoyer. C’est aussi une avancée obtenue par l’Union européenne.
  5. L’État de droit : L’Europe impose aux États membres d’avoir une législation contre la discrimination afin de protéger, par exemple, les droits des personnes LGBT. Si un pays enfreint ces règles, comme le font la Pologne et la Hongrie, l’Europe prend des mesures de rétorsion.

Contrairement aux citoyen·ne·s majeur·e·s, qui sont automatiquement inscrit·e·s sur les listes d’électeur·rice·s, les jeunes désireux·ses de voter doivent s’inscrire au préalable. Cette
inscription peut se faire soit par le biais d’un formulaire à remettre à la commune, soit sur une plateforme en ligne.

« Il est important de faire entendre sa voix », estime Saskia Bricmont. « Voter, c’est traduire nos idées, nos envies, nos espoirs en actions concrètes en soutenant un parti et des candidat·e·s qui sont proches de nos aspirations. » Et Kathleen Van Brempt de conclure en s’adressant aux jeunes : « C’est votre heure de gloire. Participez au débat. Utilisez votre pouvoir en tant qu’électeur·rice. Allez voter aux élections européennes afin de façonner l’Europe de demain ! »


Article en collaboration avec le Parlement européen.